Les bronchites, l’asthme, les colites, constipations, diarrhées, … qui se répètent quand nous sommes stressés, déstabilisés, qu’avons-nous a y voir ?

Lorsque nous sommes malade, que nous souffrons, nous avons souvent l’impression de ne pas y être pour grand chose (sauf si on a, par exemple, un cancer des poumons après avoir fumé 3 paquets par jour pendant 30 ans …), et que la maladie nous “tombe” dessus.

Alors “Attraper” une maladie ? “Avoir” une maladie ? “Etre malade” ? “Développer” une maladie, quel pouvoir avons-nous dessus ?

Notre corps est conçu par la nature pour, à la fois, changer (grandir, vieillir, …) et en même temps maintenir l’homéostasie (maintenir l’équilibre des éléments essentiels nécessaires à la vie, comme par exemple l’homéothermie c’est-à-dire maintenir notre corps à environ 37°C qu’il fasse -10°C ou +40°C dehors). C’est aussi vrai sur le plan psychologique (changer et grandir en maturité, et maintenir la cohérence psychique).

Cet équilibre peut-être perturbé plus ou moins gravement pour le corps quand nous changeons notre hygiène de vie en la dégradant (sommeil, alcool, drogues, alimentation …) et sur le plan psychologique quand des expériences de notre vie ont perturbées notre cohérence psychique (ruptures d’attachements. deuils non faits, maltraitances …).

Il y a 4 façons de “psychodégrader” ¹ une souffrance psychique :

  • 2 voies saines: la parole et l’imaginaire (les rêves et toutes les créations artistiques)
  • 2 voies dommageables pour la personne : les passages à l’acte et les somatisations.

Dans tous les cas, il s’agit de diminuer la pression créée par une ou des souffrances.

Que la voie choisie (inconsciemment) par la personne soit pénible, douloureuse, limitante, etc … est secondaire par rapport au sens que la personne lui donne (diminuer la pression).

Autrement dit, le sens prend le pas sur le confort.

Et si la personne ne faisait rien, le danger pour elle serait (inconsciemment) encore plus grand.

Alors somatiser: Kesako ?

  • C’est “dire” avec son corps ce que nous ne disons pas avec les mots ou l’imaginaire.
  • C’est (paradoxalement) se protéger contre un danger réputé encore plus grand
  • C’est (paradoxalement) trouver une porte de sortie à la souffrance psychique

La thérapie est là pour:

  • permettre la parole et inciter l’imaginaire
  • aider la personne à écouter son corps en diminuant le stress
  • aider la personne à prendre conscience de sa part dans cette manifestation et c’est une bonne nouvelle puisque ce que la personne à contribué à construire elle peut contribuer à le déconstruire (jusqu’à un certain point).
  • aider la personne à reprendre le pouvoir sur sa vie.

Dire ses maux (ou les rêver) aide à ne pas les inscrire dans son corps et sortir du sentiment d’impuissance liée au fait de subir et cela n’exclut pas les traitements médicaux bien entendu.

¹ terme forgé par Alain CRESPELLE, analyste transactionnel, sur le modèle de “biodégrader”.