« Je ne sens rien », « Je suis trop émotif (ve) », « Je suis colérique », « je pleure pour un rien », « Je suis hyper sensible » …

Si l’une (ou plusieurs) de ces phrases vous sont familières, peut-être considérez-vous vos émotions comme un poids plutôt que vos alliées ou, à l’autre extrême, que de ne rien sentir soit une force (et que donc manifester une émotion soit une faiblesse).

Bref, il est possible que votre relation à vos émotions soit empreinte de trop plein ou, au contraire, de trop de vide ! Trop d’émotions, pas assez, pas les bonnes au bon moment ….

D’abord, nos émotions sont physiologiques.

Notre cœur bat plus vite, nos mains sont moites, nous avons froid (ou trop chaud), nous nous sentons comme paralysés ou paniqués avec une envie de fuir ou au contraire de faire le mort : nous avons peur. Si une injustice est commise à mon égard, une effraction de notre territoire physique, spirituel ou de notre identité, nous sommes en colère.

Tous ces phénomènes corporels sont des réactions à une ou des situations et nous avons tous les mêmes émotions car nous avons la même physiologie. Après, nos histoires personnelles et familiales, nos milieux culturels font que nous les exprimons (ou pas) différemment.

Peur, colère, joie, tristesse et leurs compléments honte, dégout, bonheur, amour, chagrin : pourquoi sont-elles là, en nous ? Et bien elles nous renseignent sur ce qui se passent en nous et nous permet de réagir :

  • La colère rétablit nos limites, nos frontières, elle participe à notre liberté.
  • La peur nous renseigne sur un danger et nous permet de combattre ou de fuir : elle nous protège et nous met en sécurité.
  • La joie se partage, elle nous relie aux autres.
  • La tristesse/le chagrin nous permet de dire Au Revoir, de pleurer dans les bras de quelqu’un, elle participe aux deuils que nous avons à faire.

Parfois tout cela à l’air de dysfonctionner : émotions excessives en intensité, je suis triste au lieu d’être en colère, je fais beaucoup d’efforts (sans m’en rendre compte d’ailleurs) pour ne rien montrer, ne rien sentir…

La relation thérapeutique est là pour permettre aux émotions d’être à leurs juste places, appropriées aux situations, proportionnées, adaptées. Et de se sentir profondément humain, relié à ceux avec qui nous souhaitons être relié et être bien mieux dans sa vie.